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* '''Le respect de la hiérarchie des normes''' | * '''Le respect de la hiérarchie des normes''' | ||
L’existence d’une hiérarchie des normes constitue l’une des plus importantes garanties de l’État de droit. Dans ce cadre, les compétences des différents organes de l’État sont précisément définies et les normes qu’ils édictent ne sont valables qu’à condition de respecter l’ensemble des normes de droit supérieures. Au sommet de cet ensemble pyramidal figure la Constitution, suivie des engagements internationaux, de la loi, puis des règlements. A la base de la pyramide figurent les décisions administratives ou les conventions entre personnes de droit privé. | :L’existence d’une hiérarchie des normes constitue l’une des plus importantes garanties de l’État de droit. Dans ce cadre, les compétences des différents organes de l’État sont précisément définies et les normes qu’ils édictent ne sont valables qu’à condition de respecter l’ensemble des normes de droit supérieures. Au sommet de cet ensemble pyramidal figure la Constitution, suivie des engagements internationaux, de la loi, puis des règlements. A la base de la pyramide figurent les décisions administratives ou les conventions entre personnes de droit privé. | ||
Cet ordonnancement juridique s’impose à l’ensemble des personnes juridiques. L’État, pas plus qu’un particulier, ne peut ainsi méconnaître le principe de légalité : toute norme, toute décision qui ne respecteraient pas un principe supérieur seraient en effet susceptible d’encourir une sanction juridique. L’État, qui a compétence pour édicter le droit, se trouve ainsi lui-même soumis aux règles juridiques, dont la fonction de régulation est ainsi affirmée et légitimée. Un tel modèle suppose donc la reconnaissance d’une égalité des différents sujets de droit soumis aux normes en vigueur. | :Cet ordonnancement juridique s’impose à l’ensemble des personnes juridiques. L’État, pas plus qu’un particulier, ne peut ainsi méconnaître le principe de légalité : toute norme, toute décision qui ne respecteraient pas un principe supérieur seraient en effet susceptible d’encourir une sanction juridique. L’État, qui a compétence pour édicter le droit, se trouve ainsi lui-même soumis aux règles juridiques, dont la fonction de régulation est ainsi affirmée et légitimée. Un tel modèle suppose donc la reconnaissance d’une égalité des différents sujets de droit soumis aux normes en vigueur. | ||
*'''L’égalité des sujets de droit | *'''L’égalité des sujets de droit''' | ||
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L’égalité des sujets de droit constitue la deuxième condition de l’existence d’un État de droit. Celui-ci implique en effet que tout individu, toute organisation, puissent contester l’application d’une norme juridique, dès lors que celle-ci n’est pas conforme à une norme supérieure. Les individus et les organisations reçoivent en conséquence la qualité de personne juridique : on parle de personne physique dans le premier cas, de personne morale, dans le second. | *L’égalité des sujets de droit constitue la deuxième condition de l’existence d’un État de droit. Celui-ci implique en effet que tout individu, toute organisation, puissent contester l’application d’une norme juridique, dès lors que celle-ci n’est pas conforme à une norme supérieure. Les individus et les organisations reçoivent en conséquence la qualité de personne juridique : on parle de personne physique dans le premier cas, de personne morale, dans le second. | ||
L’État est lui-même considéré comme une personne morale : ses décisions sont ainsi soumises au respect du principe de légalité, à l’instar des autres personnes juridiques. Ce principe permet d’encadrer l’action de la puissance publique en la soumettant au principe de légalité, qui suppose au premier chef le respect des principes constitutionnels. Dans ce cadre, les contraintes qui pèsent sur l’État sont fortes : les règlements qu’il édicte et les décisions qu’il prend doivent respecter l’ensemble des normes juridiques supérieures en vigueur (lois, conventions internationales et règles constitutionnelles), sans pouvoir bénéficier d’un quelconque privilège de juridiction, ni d’un régime dérogatoire au droit commun. | :L’État est lui-même considéré comme une personne morale: ses décisions sont ainsi soumises au respect du principe de légalité, à l’instar des autres personnes juridiques. Ce principe permet d’encadrer l’action de la puissance publique en la soumettant au principe de légalité, qui suppose au premier chef le respect des principes constitutionnels. Dans ce cadre, les contraintes qui pèsent sur l’État sont fortes : les règlements qu’il édicte et les décisions qu’il prend doivent respecter l’ensemble des normes juridiques supérieures en vigueur (lois, conventions internationales et règles constitutionnelles), sans pouvoir bénéficier d’un quelconque privilège de juridiction, ni d’un régime dérogatoire au droit commun. | ||
Les personnes physiques et morales de droit privé peuvent ainsi contester les décisions de la puissance publique en lui opposant les normes qu’elle a elle-même édictées. Dans ce cadre, le rôle des juridictions est primordial et leur indépendance est une nécessité incontournable. | Les personnes physiques et morales de droit privé peuvent ainsi contester les décisions de la puissance publique en lui opposant les normes qu’elle a elle-même édictées. Dans ce cadre, le rôle des juridictions est primordial et leur indépendance est une nécessité incontournable. | ||
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*'''L’indépendance de la Justice''' | *'''L’indépendance de la Justice''' | ||
Pour avoir une portée pratique, le principe de l’État de droit suppose l’existence de juridictions indépendantes, compétentes pour trancher les conflits entre les différentes personnes juridiques en appliquant à la fois le principe de légalité, qui découle de l’existence de la hiérarchie des normes, et le principe d’égalité, qui s’oppose à tout traitement différencié des personnes juridiques. Un tel modèle implique l’existence d’une séparation des pouvoirs et d’une justice indépendante. En effet, la Justice faisant partie de l’État, seule son indépendance à l’égard des pouvoirs législatif et exécutif est en mesure de garantir son impartialité dans l’application des normes de droit. | :Pour avoir une portée pratique, le principe de l’État de droit suppose l’existence de juridictions indépendantes, compétentes pour trancher les conflits entre les différentes personnes juridiques en appliquant à la fois le principe de légalité, qui découle de l’existence de la hiérarchie des normes, et le principe d’égalité, qui s’oppose à tout traitement différencié des personnes juridiques. Un tel modèle implique l’existence d’une séparation des pouvoirs et d’une justice indépendante. En effet, la Justice faisant partie de l’État, seule son indépendance à l’égard des pouvoirs législatif et exécutif est en mesure de garantir son impartialité dans l’application des normes de droit. | ||
Par ailleurs, les juridictions doivent être en mesure de confronter les différentes normes, afin de juger de leur légalité, y compris s’il s’agit de règles ayant un rang élevé dans la hiérarchie. Une loi ou une convention internationale contraire à la Constitution doit ainsi être écartée par le juge et considérée comme non valide. L’État de droit suppose donc l’existence d’un contrôle de constitutionnalité. Compte tenu du caractère complexe d’un tel contentieux, Hans Kelsen a proposé de le confier à une juridiction unique et spécialisée, ayant la qualité de Cour constitutionnelle | :Par ailleurs, les juridictions doivent être en mesure de confronter les différentes normes, afin de juger de leur légalité, y compris s’il s’agit de règles ayant un rang élevé dans la hiérarchie. Une loi ou une convention internationale contraire à la Constitution doit ainsi être écartée par le juge et considérée comme non valide. L’État de droit suppose donc l’existence d’un contrôle de constitutionnalité. Compte tenu du caractère complexe d’un tel contentieux, Hans Kelsen a proposé de le confier à une juridiction unique et spécialisée, ayant la qualité de Cour constitutionnelle. | ||
:L’État de droit est avant tout un modèle théorique. Mais il est également devenu un thème politique, puisqu’il est aujourd’hui considéré comme la principale caractéristique des régimes démocratiques. En faisant du droit un instrument privilégié de régulation de l’organisation politique et sociale, il subordonne le principe de légitimité au respect de la légalité. Il justifie ainsi le rôle croissant des juridictions dans les pays qui se réclament de ce modèle. | |||
*[https://pt.wikipedia.org/wiki/Estado_de_direito Estado de direito, in : pt.wikipedia] | *[https://pt.wikipedia.org/wiki/Estado_de_direito Estado de direito, in : pt.wikipedia] | ||
:O estado de direito é uma situação jurídica, ou um sistema institucional, no qual cada um é submetido ao respeito do direito, do simples indivíduo até a potência pública. O estado de direito é assim ligado ao respeito da hierarquia das normas, da separação dos poderes e dos direitos fundamentais. | :O estado de direito é uma situação jurídica, ou um sistema institucional, no qual cada um é submetido ao respeito do direito, do simples indivíduo até a potência pública. O estado de direito é assim ligado ao respeito da hierarquia das normas, da separação dos poderes e dos direitos fundamentais. | ||
Em outras palavras, o estado de direito é aquele no qual os mandatários políticos (na democracia: os eleitos) são submissos às leis promulgadas. | :Em outras palavras, o estado de direito é aquele no qual os mandatários políticos (na democracia: os eleitos) são submissos às leis promulgadas. | ||
:Considera-se o livro Die deutsche Polizeiwissenschaft nach den Grundsätzen des Rechtsstaates (A Ciência Policial Alemã de acordo com os princípios do estado de Direito), do escritor alemão Robert von Mohl, como a obra seminal, inauguradora do pensamento teórico sobre o "império da lei". A obra foi escrita entre 1832 e 1834 e publicada em 1835. Além disso, existe corrente teórica do pensamento político alemão, que foi comandada pelo influente filósofo político Friedrich Hayek, que considera os escritos de Immanuel Kant como a base sobre a qual se construiria, mais tarde, o pensamento político de von Mohl. | |||
:Considera-se o livro Die deutsche Polizeiwissenschaft nach den Grundsätzen des Rechtsstaates (A Ciência Policial Alemã de acordo com os princípios do estado de Direito), do escritor alemão ''Robert von Mohl'', como a obra seminal, inauguradora do pensamento teórico sobre o "império da lei". A obra foi escrita entre 1832 e 1834 e publicada em 1835. Além disso, existe corrente teórica do pensamento político alemão, que foi comandada pelo influente filósofo político Friedrich Hayek, que considera os escritos de Immanuel Kant como a base sobre a qual se construiria, mais tarde, o pensamento político de von Mohl. | |||
*[https://de.wikipedia.org/wiki/Bill_of_Rights_%28England%29 Bill of Rights, in: de.wikipedia] | *[https://de.wikipedia.org/wiki/Bill_of_Rights_%28England%29 Bill of Rights, in: de.wikipedia] | ||
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: S. 1318 ff.: III. THE GERMAN RECHTSSTAAT AS STATE RULE THROUGH LAW | : S. 1318 ff.: III. THE GERMAN RECHTSSTAAT AS STATE RULE THROUGH LAW | ||
The German | The German | ||
Rechtsstaat | Rechtsstaat | ||
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corresponding British and American conceptions all endorse the rule of law | corresponding British and American conceptions all endorse the rule of law | ||
in the narrow sense but otherwise diverge significantly from one another. | in the narrow sense but otherwise diverge significantly from one another. | ||
Moreover, some of these traditions are more ancient than others, and all of | Moreover, some of these traditions are more ancient than others, and all of | ||
them have evolved over the years, though some of them have done so more | them have evolved over the years, though some of them have done so more | ||
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46. The rule of law in the narrow sense has a much more ancient pedigree than the traditions | 46. The rule of law in the narrow sense has a much more ancient pedigree than the traditions | ||
being considered as it dates back at least as far as Aristotle. | being considered as it dates back at least as far as Aristotle. | ||
with fair procedural safeguards. Beyond that, however, the two concepts | with fair procedural safeguards. Beyond that, however, the two concepts | ||
differ significantly, particularly in terms of their understanding of the | differ significantly, particularly in terms of their understanding of the | ||
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stood in the first half | stood in the first half | ||
of the nineteenth century for rational state rule encompassing universal | of the nineteenth century for '''rational state rule encompassing universal | ||
protection of formal rights for every individual within the ambit of a | protection of formal rights for every individual within the ambit of a | ||
unified legal order, crafted by legislation and administered through a | unified legal order, crafted by legislation and administered through a | ||
separate and independent process of adjudication. In contrast to the | separate and independent process of adjudication.''' In contrast to the | ||
American notion of separation of powers, so long as legislation was kept | American notion of separation of powers, so long as legislation was kept | ||
separate from adjudication, the nineteenth century | separate from adjudication, the nineteenth century | ||
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compatible with a government (as opposed to a | compatible with a government (as opposed to a | ||
staat | staat | ||
) that was monarchic | ) that was '''monarchic''' | ||
as with one that was democratic. | as with one that was democratic. | ||
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s late nineteenth century Germany, the | s late nineteenth century Germany, the | ||
Rechtsstaat | Rechtsstaat | ||
became increasingly tied to issues of form rather than | became increasingly tied to issues of '''form''' rather than | ||
substance. | substance. (...) Accordingly, the | ||
Accordingly, the | |||
Rechtsstaat | Rechtsstaat | ||
opened the door to a state rule | opened the door to a state rule | ||
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citizens | citizens | ||
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conceived as free and equal and as treating one another as ends in | conceived as free and equal and as treating one another as ends in themselves | ||
themselves | |||
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to have enacted the law in question as legislators and to have | to have enacted the law in question as legislators and to have | ||
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at present in such a position or attitude of mind that it would probably | at present in such a position or attitude of mind that it would probably | ||
refuse its consent if it were consulted. | refuse its consent if it were consulted. | ||
Test for self-legislation thus boils down to a requirement of | |||
formal equality before the law. So long as laws are equally applied to all, | formal equality before the law. So long as laws are equally applied to all, | ||
they must be deemed legitimate regardless of their content. When placed | they must be deemed legitimate regardless of their content. When placed | ||
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the entire citizenry in order to finance an unpopular war, this would meet | the entire citizenry in order to finance an unpopular war, this would meet | ||
the test of self-legislation for it would be possible for all to accept the tax if | the test of self-legislation for it would be possible for all to accept the tax if | ||
they supported the war. | they supported the war. | ||
If the tax were imposed only on part of the | If the tax were imposed only on part of the | ||
citizenry, on the other hand, those singled out for that burden would have | citizenry, on the other hand, those singled out for that burden would have | ||
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then law is | then law is | ||
certainly possible but could never be more than partially legitimated. | certainly possible but could never be more than partially legitimated. | ||
Arguably, confronted with an unpopular war, citizens could still agree that it ought to be | |||
financed to avoid disaster and that the resulting burden ought to fall equally on all rather than being | financed to avoid disaster and that the resulting burden ought to fall equally on all rather than being | ||
disparate. Nevertheless, the latter agreement would fail the weak consent test set out above. | disparate. Nevertheless, the latter agreement would fail the weak consent test set out above. | ||
It may seem that those difficulties might be avoided by charging legislators with the duty to | |||
treat citizens as ends without extending that duty to citizens in their interactions with fellow citizens. | treat citizens as ends without extending that duty to citizens in their interactions with fellow citizens. | ||
Thus, laws could cast persons as ends regardless of the positions espoused by legal actors. This | Thus, laws could cast persons as ends regardless of the positions espoused by legal actors. This |